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Revolution, la série télévisée de 2012 de J.J. Abrams

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par David Sicé

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Quinze ans après le black-out, plus rien d'électrique ne marchait - pas même les piles. Les gouvernements s'effondrèrent. Si vous restiez dans les villes, vous y mourriez. En une nuit le monde est devenu fou et personne ne sait pourquoi... Deux jeunes d'une petite communauté inspecte un mobile-home. Le garçon, Danny (Graham Roger), fait alors une crise d'asthme après qu'il ait ouvert un placard poussiéreux. Plus tard, la fille, Charlie (Tracy Spiridakos), est vexée qu'on ne les laisse plus rien explorer : son père, Ben Matheson (Tim Guinee), prétend qu'il n'y a plus rien à explorer et lui rappelle que sa mère est morte en essayant. Le lendemain des inconnus en uniformes débarquent armés d'arc. Le père remet une clé USB d'il y a 15 ans. Les soldats ont reçu ordre du Général Sébastian de la république de Monroe d'arrêter et ramener Ben Matheson et son frère Miles (Billy Burke). Sous la menace de voir ses enfants enlevés, Matheson accepte, mais son jeune fils Danny menace alors les soldats de son arbalète, imité par les villageois. Ben est abattu, son fils est enlevé par les soldat. A l'agonie, Ben charge sa fille de retrouver Miles, puis d'aller chercher Danny.

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*** Pour adultes et adolescents***

Vaguement inspiré de Ravage de Barjavel, mais également d'autres séries de romans à succès plus récents, Revolution arrive avec une affiche de production flatteuse (Abrams, Kripke, Favreau), mais dès la bande-annonce, on peut détecter beaucoup trop d'indices trahissant la daube de plus écrite au kilomètre. Or donc, un virus informatique efface l'électricité de notre monde... hum, si on veut. Si la civilisation telle que nous la connaissons est censée s'être effondrée, les soins pour cheveux pas plus que le maquillage ne semblent manquer, et personne ne semble avoir eu son eau empoisonnée à coup de Mox et de radium pur après que la totalité des systèmes de refroidissement des centrales nucléaires (basé sur des pompes électriques) soient tombés en panne.

Bilan de la mi-saison : Revolution est en fait une série de fantasy maquillée en Science-fiction (la quête : retrouvez les douze pendentifs USB magiques qui permettront de rétablir l'électricité) proposant pour seul intérêt les escarmouches continuelles rencontrée en cours de route. L'intrigue principale jusqu'à présent, la quête numéro 2, sauver le jeune fermier enlevé par la méchante armée maléfique. Comme pratiquement toutes les séries cette années, les scénaristes rallongent la sauce d'épisodes trop courts avec des flash-backs perpétuels. Rien d'étonnant dans ces conditions que Revolution ne puisse satisfaire le passionné de Science-fiction - mais la série parvient apparemment à faire illusion devant un public qui a sans doute perdu le goût ou l'espoir de la qualité.

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Le site officiel de Revolution (en anglais)

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20130401LUN : Diffusion TV US de Revolution 112 (2012) : The Stand

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20130325LUN : Diffusion TV US de Revolution 111 (2012) : Ghosts

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*LUNDI 26*

20121126LUN : Diffusion TV US de Revolution 110 (2012) : Nobody's Fault But Mine

Prochain épisode 25 mars 2013

Le Major Tom (!) Neville parvient à arrêter Charlie, Aaron et Nora tandis que Miles lui échappe.

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20121119LUN : Diffusion TV US de Revolution 109 (2012) : Kashmir

Arrivés aux alentours de Philadelphie, Miles convainct les résistants de les aider à entrer dans la ville par les tunnels. Mais l'air y est empoisonné. Miles et les siens sont alors victimes d'hallucinations.

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20121112LUN : Diffusion TV US de Revolution 108 (2012) : Ties That Bind

Miles, Charlie, Aaron et Nora veulent passer un pont, mais tombent dans un piège de la Milice.

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20121105LUN : Diffusion TV US de Revolution 108 (2012) : The Children Crusade

En chemin pour Philadelphie, Charlie est frappée par la détresse d'un jeune homme que la Milice a enlevé pour en faire l'un de leurs soldats, mais Miles l'empêche d'intervenir et de se faire tuer. Cependant, sur leur chemin, ils sont embusqués par une bande d'enfants, qui veut absolument récupérer ceux des leurs que la Milice vient d'enlever. Miles finit par accepter de tenter la libération des futurs Miliciens, retenus à bord d'un bâteau.

C'est toujours écrit au kilomètre, cela aurait pu arriver dans n'importe quel autre univers ou série, l'idée qu'une clé USB puisse ranimer n'importe quelle machine parait toujours inepte, et ça joue encore la montre ("en chemin j'ai rencontré...") mais l'épisode semble bien mené.

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20121022LUN : Diffusion TV US de Revolution 106 (2012) : Sex And Drugs

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20121015LUN : Diffusion TV US de Revolution 105 (2012) : Soul Train

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20121008LUN : Diffusion TV US de Revolution 104 (2012) : The Plague Dogs

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20121001LUN : Diffusion TV US de Revolution 103 (2012) : No Quarter // ST. Anne, Illinois

Nora ramène Charlie et Miles au camp rebelle ; Maggie et Aaron partent à la recherche de Grace ; Danny prend position.

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20120924LUN : Diffusion TV US de Revolution 102 (2012) : Chained Heat // Pontiac, Illinois

Pour sauver Danny, Miles sait qu'il aura besoin d'aide. Sa troupe se met donc à la recherche de Nora, une rebelle connue pour lutter contre la Milice. Pendant ce temps, Aaron se confie à Maggie et Danny est témoin de ce que le Capitaine Neville est capable.

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20120917LUN : Diffusion TV US de Revolution 101 (2012) : Pilote

Une famille séparée tente de se retrouver dans une Amérique en ruine où toute technologie électrique ne fonctionne plus sans raison, et les milices ont pris le pouvoir sur des villes désertées.

Mauvais buzz (mais le moins mauvais de toutes les séries qui commencent ce mois) : mauvais acteurs, mauvaises scènes d'action, effets spéciaux faiblards, prévisible, univers peu cohérent (où sont les machines à vapeur ?)... Bref, la promesse d'une série de SF écrite au kilomètre, compensant par l'agitation le manque d'imagination et de rigueur dans l'écriture. Mais personnellement, ce qui m'inquiète de plus dans ce genre de retour, c'est la confirmation du manque de personnalité des acteurs, que l'on peut deviner rien qu'à la bande-annonce.

Ici une première critique détaillée et argumentée en anglais sur Spoilertv.com

Après un improbable et bref prélude, sans explication, à la Lost, le pilote enchaîne les jeux de c...ns, et pas les moindres (sans blague, deux jolies femmes et un homme désarmé et ne sachant pas se battre partent sur la route sauvage, font confiance au premier inconnu et ne font pas de tour de garde ou de barricade pour la nuit ? La femme sans défense qui habite la première maison sur la route qui croit que la milice ne fera pas de descente chez elle) : seul la stupidité des héros fait avancer l'histoire droit dans la direction souhaitée par les scénaristes et ce, pour la moindre scène, tirant le spectateur par le bout du nez. La mise des personnages sur les photos est aussi improbable que le reste : comme au pays de Twilight, les spots n'existent pas et tout le monde est superbement coiffé.

Par ailleurs, la série semble apparemment tomber dans le piège sempiternel de tant de récits post-apocalyptiques, en s'autorisant à délayer tant qu'elle peut le récit en randonnée dans les décors photoshoppés, et à jouer la montre avec des dialogues bavards qui économiseront l'action, les effets spéciaux et le talent. Aucun des acteurs n'a apparemment le charisme d'un Jensen Ackles (Supernatural) ou d'une Kristen Bell (Veronica Mars) par exemple - mais il est vrai que ce genre de choses dépends tellement du talent des scénaristes et de la mise en scène, et ces deux aspects ne sont pas les points forts de Revolution.

Le verdict : comme Lost, c'est une route sans issue sur laquelle la production prétend sans doute faire tourner les spectateurs le plus longtemps possible. Et je parierai que pour expliquer la panne générale d'électricité, les scénaristes comptent sur l'imagination des Internautes...

 

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***Fin de l'article***

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