American Horror Story 2011

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Doctor Who, la saison 7 de 2012 de Stephen Moffat feu rougefeu rougefeu rouge

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par David Sicé

Le Docteur ne plus se passer d'Amy et Rory, qu'il enlève régulièrement de leur maison pour vivre de nouvelles aventures dans l'espace et le temps : aider quelques Dalek devenus adeptes de la démocratie parlementaire (???), chevaucher quelques dinosaures au cours d'une virée dans l'espace avec Nefertiti, jouer aux cow-boys avec un cyborg qui assiège une petite ville du Far-West ou encore ne strictement rien faire quand des petits cubes envahissent la Terre pendant un an.

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American Horror Story 2011

*** Pour adultes et adolescents***

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La première partie de la saison 7 vient d'achever sa diffusion.

Si Doctor Who continue de suivre la courbe actuelle, la saison se concluera par six épisodes de montage vidéo accéléré des deux saisons précédentes, avec des extraits de dialogues incohérents remixés avec le plus de bruitages bizarroïdes possibles : Vas-y Moffat, tu tiens le bon bout !

Après une saison 6 qui peut se résumer à une Mary Sue (c'est à dire une histoire complètement centrée sur un personnage étranger à la saga, forcé dans l'univers, qui tire à lui toutes les couvertures, toutes les attentions, toutes les intrigues, juste parce que c'est un personnage créé par le producteur exécutif Steven Moffat), la saison 7 commence très mal, plus caricaturale, linéaire, comme un très mauvais théâtre de marionnettes doté de très beaux effets spéciaux et d'acteurs qui auraient pu briller si on leur avait laissé cette chance.

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Objectif de la première partie de la saison, éjecter de la série (probabement de la manière la plus larmoyante et pétéradante possible) les compagnons Amy Pond et son fiancé / mari / ex-mari, car les acteurs ont beaucoup mieux à faire, ou alors la production a besoin de se renouveller et n'a trouvé que cela pour se faire. Ce fut chose faite au cinquième épisode et franchement, tant mieux pour eux, car jouer les porte-clés du Docteur, il y a mieux comme aboutissement d'une carrière d'acteur, en tout cas du point de vue artistique.

Il faudrait un miracle - ou plus exactement une remise en cause constructive massive de la production - pour revenir au niveau des saisons 1 à 4 supervisées par Russel T. Davis, qui contenaient à chaque saison peut-être un tiers d'épisodes simplement formidables, à côté d'autres plus classiques ou maladroits, mais qui au moins avaient de la cohérence et une âme.

A cette heure, il me semble que les taux d'audience suivent, et ce petit jeu de "je fais n'importe quoi mais regardez, votre écran HD brille et votre système audio fait du bruit" peut durer encore longtemps. Ou alors, il va trébucher, et la BBC va zapper le nouveau Doctor Who comme il avait zappé l'ancien - pour possiblement le remplacer par, je ne sais pas, 43 minutes d'explosions en continu, ou une paire de seins qui gigote : Idiocracy, ton règne arrrive !

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Le site officiel de la série Doctor Who (en anglais)

Le site d'informations sur Doctor Who (en anglais)

Le site le plus connecté à propos de Doctor Who (en anglais)

Les pages France 4 consacrées à Doctor Who (en français)

Le trés détaillé Tardis Wikia (en anglais)

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Doctor Who, la saison 1 de 2005 de Russel Davies

Doctor Who, la saison 2 de 2006 de Russel Davies

Doctor Who, la série 3 de 2007 de Russel Davies

Doctor Who, la série 4 de 2008 de Russel Davies

Doctor Who, la saison 5 de 2010 de Stephen Moffat

Doctor Who, la saison 6 de 2011 de Stephen Moffat

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 714 (2013)feu rouge

Episode annonçant celui du cinquantième anniversaire prévu en novembre 2013.

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 713 (2013) : The Last Cybermanfeu rouge

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 712 (2013) : The Crimson Horrorfeu rouge

L'horreur écarlate - Dans l'Angleterre victorienne, une vieille dame (Diana Rigg) prédit une apocalypse toute proche et propose aux jeunes gens de se réfugier dans une ville nouvelle baptisée Sweetville, d'après le nom de son associé. Pendant ce temps, les cadavres à la peau écarlate sont retrouvés dans le fleuve...

Pour la première fois de toute la saison, un scénario correctement écrit et mené, signé Mark Gatiss. La solidité de l'histoire met cependant en relief le côté purement fonctionnel des personnages récurrents de la série : la jeune compagnon ne sert qu'à se faire enlever, les détectives exotiques s'occupent de jouer les gros bras, le Docteur explique et conclut, et tous apparaissent au final comme des personnages bien minces dans leur caractère et leurs initiatives, tandis que la production continue d'assurer question effets spéciaux. En revanche, la combinaison de Diana Rigg (Chapeau Melon et Bottes de Cuir) et de la réplique qui tue, est excellente.

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 711 (2013) : Journey To The Center Of The TARDISfeu rouge

Voyage au centre du Tardis - Des pillards de l'espace interceptent le Tardis en plein vol (comment est-ce possible, ils n'ont pas de machine à voyager dans le temps, eux ?). Le choc dérègle le Tardis, qui menace d'exploser.

Encore une fois, c'est du n'importe quoi : la production cherche juste à retenir notre attention en enchaînant des clichés, sans construire d'intrigue, des personnages, ou un univers.

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 710 (2013) : Hidefeu rouge

Caché : Une maison hantée avec un médium capable de faire venir un fantôme, et possiblement un monstre qui la poursuit.

Cette fois, c'est Poldergeist de Joe Dante et la Twilight Zone (quatrième dimension) qui font les frais du pillage stupide, avec encore une louche de science-fantasy pour barbouiller tout ça : au final il n'y a que la production qui décide à un moment que le héros va triompher ou pas, car à aucun moment les lois surnaturelles (censées être scientifiques) ne débouchent sur des choix ou des astuces dignes de ce nom. Le plus énervant est de voir le Docteur prétendre qu'il gère de la Science tout en déversant de la pure fantasy sur les spectateurs, qui sont censés croire à tout cela comme au cathéchisme.

Il suffira de revenir à Poldergeist le premier film (Fantasy) et à Little Girl Lost, l'épisode de la troisième saison de Twilight Zone (l'original, anticipation) ou encore le film Les Autres avec Nicole Kidman (Fantastique), pour mesurer à quel point l'actuelle production de Doctor Who trompe son monde.

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 709 (2013) : Cold Warfeu rouge

Guerre froide : En pleine guerre froide, le Docteur apparait à bord d'un sous-marin menacé par un monstre extraterrestre.

Toujours la formule perdante : rafler des décors et des situations d'un autre film ("l'hommage"), balancer une intrigue bidon faiblasse pour enchaîner des situations tellement clichées qu'il parait impossible de ressentir la moindre palpitation ("le remplissage"), balancer les effets spéciaux et enchaîner les dialogues kilométriques d'un air inspiré ("le vissage de boulon"). Il faut vraiment qu'Internet et la télévision aient endommagé le cerveau des spectateurs pour qu'ils puissent se contenter d'une mélasse pareille. Et toujours ces titres à prendre au sens littéral...

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 708 (2013) : The Ring Of Akhatenfeu rouge

Les Anneaux de Machin-chose : Le Docteur et sa nouvelle conquête débarquent sur une colonie remplie d'extraterrestres qui semblent vénérer, en chantant du yaourt, un monstre censé les dévorer.

Malgré une production digne de Star Wars ou de Valérian en ce qui concerne les figurants extraterrestres, l'épisode est simplement une caricature outrée des épisodes des premières saisons du reboot : les extraterrestres ne sont là que pour du décorum. Ils sont aussi bien écrit que les africains cannibales de Tarzan et encore moins bien écrit que les sauvages adeptes des sacrifices humains de King Kong - des films des années 30. Toute l'intrigue est inepte et la production joue la montre en faisant chanter pendant de longues minutes (même pas danser !) les extraterrestres sous prétexte d'émerveiller nos oreilles - avec une voix d'enfant et un contre-ténor en train de débiter un chant pseudo-religieux à syllabes aléatoires sur de la musique pseudo religieuse kilométrique, aucune chance. Un pur gâchis.

Allez plutôt écouter du Thomas Tallis ou de la musique du monde digne de ce nom et vous planerez mille fois plus haut. Ou allez voir le Cirque du Soleil : ils font beaucoup mieux et se foulent beaucoup plus sur scène.

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2013 : Diffusion TV US de Doctor Who 707 (2013) : The Bells Of Saint Johnfeu rouge

Les cloches de Saint John : Le Docteur sort de sa retraite pour sauver pour la nième fois sa prochaine compagne de route.

Pas mieux que la demi saison précédente : la production rippe toutes les images et scènes qu'elle peut (Matrix, Inception), les relient grossièrement entre eux par une histoire bourrée de trous de scénario, et nous la joue une fois de plus Mary-Sue en faisant passer la nouvelle compagne comme le centre d'intérêt de toute la saison.

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20130330SAM : Diffusion TV US de Doctor Who 706 (2012) : The Snowmen feu rouge

Les bonhommes de neige : A l'époque victorienne, un enfant a pour seul ami son bonhomme de neige. Devenu vieux, il donne des pauvres à manger à une multitude de bonhommes de neige carnivores jaillis de nulle part. Clara, une serveuse, poursuit le Docteur de ses assiduités jusque dans un fiacre et une attaque de bonhomme de neige, et finalement jusqu'à son nuage au-dessus de Londres. Clara veut à tout prix participer aux aventures du Docteur, lui ne veut pas, les amis du Docteur le veulent bien et Clara s'engage comme nounou dans une demeure victorienne pour des enfants dont la nounou précédente est morte mais dont ils font encore des cauchemars...

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Après chaque épisode de cette septième saison, je me dis, "non, Stephen Moffat ne pourra pas faire pire..." et pourtant il y arrive à chaque fois. Sans blague. Un horrible, horrible scénario pour cet épisode de Noël qui remplace l'épisode hors série traditionnel (et un épisode d'1H30 de moins dans l'année, un !).

Jugez plutôt mais gare aux spoilers !

Stephen Moffat tue deux fois son héroïne pour la Noël (d'habitude c'est seulement une fois). Vous me direz, c'est spécial Noël, mais devinez quoi : il a déjà tué ce personnage au premier épisode de la saison, et apparemment, il ne va pas en rester là ! Ce n'est pas Doctor Who, c'est Southpark.

Ensuite, pour Stephen Moffat, ce bon docteur est un psychopathe tueur en série, qui ne recule devant aucun moyen pour (ne pas) arriver à ses fins : après avoir conclu que le grand méchant ne serait rien sans le petit méchant, il tue le petit méchant (mais le grand méchant devient plus fort, enfin on ne sait plus vraiment, tant les lois de l'univers selon Moffat sont devenues flexibles). La prochaine série de Moffat après Doctor Who ? Toi aussi devient le serviteur d'un meurtrier de masse (peu importe lequel, il n'y a que l'embarras du choix, tant dans le présent que dans le passé). La fin justifie les moyens, quel excellent message pour le petit Noël des petits nenfants... J'ironise bien sûr.

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Ce joyeux cadeau de Noël ne serait pas complet s'il n'avait pas le plus douteux des emballages. Prétendant suivre la tradition de tolérance et de réalisme d'un univers où les sexualités alternatives ne sont pas censurées, Moffat met en scène son couple lesbien victorien - jusqu'ici tout va bien ou peu s'en faut.

Là où cela dérape très vite, c'est que la dame lézarde ose faire remarquer que parce que le petit méchant est célibataire, il est forcément inférieur à elle, qui est "mariée" (on se demande bien par qui à l'époque victorienne). C'est censé être un pied-de-nez aux défenseurs du mariage Gay ou à ceux du mariage Triste ?

Bien sûr, Moffat n'a visiblement aucune idée des moeurs et des lois victoriennes, ou en tout cas aucune intention d'en tenir compte : son Angleterre victorienne n'est qu'un collage de plus, juste un barbouillage numérique de plus à ajouter à sa collection. Au delà de la papardelle de messages douteux (après tout, qui pourrait lui reprocher d'exprimer le fond de sa pensée ?), c'est là que se trouve le problème d'écriture... de plus.

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Et il ne restait plus qu'à nouer un joli ruban avec une faveur rose autour : le titre ! Les bonhommes de neige ! Après Des dinosaures à bord d'un vaisseau spatial (pour un épisode avec des dinosaures à bord d'un vaisseau spatial) Encore un record battut de manque d'imagination dans le choix des titres des épisodes de cette saison. Je suggère donc le prochain titre encore plus original pour tous les épisodes restant : "Docteur qui ?" (partie 1, 2, 3... etc.), ou alors le plus subtil : "Qui est le docteur ?".

Honnêtement, de deux choses l'une : le stagiaire bénévole chargé de trouvé le titre est sous Xanax ou bien il se moque des spectateurs. A moins qu'il n'ait trouvé que ce moyen pour obtenir une augmentation ? Laissez-moi vous dire que cela n'est pas gagné...

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Je découvrais récemment sur Youtube des efforts de reconstruction en couleurs d'épisodes de Doctor Who des années 60 / 70, notamment avec le premier Docteur : malgré le carton pâte, les effets spéciaux et les maquillages très limités d'alors, il y avait quelque chose de plus à l'époque - à mon avis, la volonté de raconter pour de vrai une histoire, et pas seulement de remplir une tranche horaire pour un prix donné.

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20120929SAM : Diffusion TV US de Doctor Who 705 (2012) : The Angels Takes Manhattan feu rouge

Un privé new-yorkais est engagé pour enquêter sur des statues qui bougeraient. Son client lui donne l'adresse d'un appartement où les statues vivraient. L'entrée est ornée d'anges éplorés que fixent les voisins par leur fenêtre. Le privé remarque un ange dans le hall alors qu'il vient d'entrer dans l'ascenseur, et un autre dans le couloir. A sa grande surprise, l'appartement est à son nom et c'est lui-même, mais plus beaucoup plus âgé qui est dans le lit de la chambre à coucher, pour le prévenir qu'"ils" viennent le chercher. Quand il ressort de l'appartement, les anges éplorés l'empêchent de descendre l'escalier et c'est sur le toit qu'il se retrouve face à...

De nos jours, le Docteur lit un roman alors que lui, Rory et Amy sont assis sur un rocher de Central Park à New-York, qui a l'habitude de déchirer la dernière page du livre pour que l'histoire ne connaisse pas de fin (NDR : c'est nouveau, ça vient de sortir, et c'est un jeu de c...). Parti chercher du café, Rory entend un ricanement, et se retrouve de nuit à New-York, enlevé par Melody Malone aka River Song. Melody Malone qui n'est autre que l'auteur du roman qu'est en train de lire le Docteur dans le présent.

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"Une fois qu'on connait le futur il est fixé..." Visiblement, les scénaristes écrivent l'histoire comme elle vient : oublié "le temps est plus un genre de mélange et pas une ligne" du premier épisode où sont justement apparus les Anges éplorés - et c'est le pire des choix scénaristiques quand on écrit des histoires de voyage dans le temps, la variante classique étant "on ne peut pas changer le Destin" et la variante historique est "à chacun son travail", devise que l'on retrouve habituellement à l'entrée des camps de concentration.

Après une séquence d'ouverture prometteuse, mais sans surprise parce que les télespectateurs de la nouvelle série connaissent déjà par coeur ces monstres-là, en avant pour tirer tout le monde par le bout de son petit nez :

- étape 1, trouver un prétexte pour empêcher le Docteur d'utiliser le TARDIS, car un voyageur temporel et sa machine peut aller récupérer n'importe quelle victime d'un ange éploré dans la seconde. Dans le premier épisode où ils apparaissent, le seul obstacle est que le Docteur a été renvoyé dans le temps sans sa machine.

- étape 2, rendre les héros plus débiles qu'ils ne pourraient jamais l'être ("je suis poursuivi par des statues, je vois une maison avec des statues à l'entrée, j'entre bien sûr !" - "je viens de me faire deux fois enlever en restant en arrière, qu'est-ce que je fais la troisième fois lorsque je peux enfin me barrer de ce cimetierre ? Je reste en arrière, bien sûr").

- étape 3, rendre un monstre indestructible, qui est partout et qui peut tout, à la The Grudge, le genre que si ce monstre existait, l'Humanité serait éteinte dans la journée où il pointerait le bout de son nez.

- étape 4, pousser les héros au suicide ("parce que les paradoxes tuent les anges" - et cela bloque le temps et détruit l'univers, cf. la première saison du nouveau Docteur... quand je vous disais que Stephen Moffat et sa fine équipe écrivaient n'importe quoi.

- étape 5 : oser tous les trous de scénario ("un ange seul n'est pas capable de vous renvoyer dans le temps" au début de l'épisode, ce qui est censé expliquer que River n'est pas immédiatement téléportée, et devinez ce qui arrive à la fin de l'épisode ? un ange seul vous renvoie dans le temps, évidemment - "un paradoxe temporel les tuera tous", hé bien non, il en restera un).

D'ailleurs, à ce stade, ce n'est plus un scénario, c'est un cratère.

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20120921SAM : Diffusion TV US de Doctor Who 704 (2012) : The Power Of Three feu rouge

Des petits cubes noirs sont retrouvés partout sur la planète Terre du jour au lendemain. Il ne se passe rien pendant un an et pour passer le temps, le Docteur, Amy et Rory partent à l'aventure (hors écran). Il s'agit cependant bien d'une invasion...

Concernant l'invasion, une fausse bonne idée et ça ne va pas très loin. Un degré de plus dans la vision "supercut" de Doctor Who selon Stephen Moffat : maintenant il nous zappe carrément les aventures - c'est dire à quel point il se fiche de ce que le Docteur peut bien faire dans un épisode, pourvu que cela crie, ça explose et ça court dans tous les sens. Egalement au programme, les habituels jeux de c... ("mais qu'est-ce qu'il y a dans la petite boiteuh ? Et si je mettais mon oeil le plus près possible de ce machin inconnu?"... On se croirait dans Prométhéus !), le petit jeu du "c'est de la faute du Docteur si ses compagnons risquent de mourir" (réponse évidente, c'est de la faute des compagnons si le Docteur risque de ne pas sauver l'univers chaque semaine, donc les compagnons crèvent en moyenne à 100% si le Docteur ne les emmènent pas avec eux).

J'ai aussi cru comprendre que l'épisode comprenait des scènes où un certain nombre de personnes faisaient une crise cardiaque, ne recevaient aucun soin pendant plus de 3 minutes et se relevaient après. Que le télespectateur sache que c'est impossible : si le coeur s'arrête, la respiration aussi et le cerveau humain meurt en 3 minutes.

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20120915SAM : Diffusion TV US de Doctor Who 703 (2012) : A Town Called Mercy feu rouge

Le Docteur débarque dans une petite ville à l'époque du Farwest assiégée par un cyborg épris de justice.

Pas mieux. Apparemment l'épisode recycle un épisode de Star Trek la première génération en changeant le décor et en hachant le récit de ses sempiternelles gesticulations et pseudo coups de théâtre.

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20120908SAM : Diffusion TV US de Doctor Who 702 (2012) : Dinosaurs On A Spaceship feu rouge

Des dinosaures sur un vaisseau spatial : Alors qu'il flirte avec la Reine Nefertiti, le Docteur reçoit un appel d'un vaisseau du futur qui lui signale un autre vaisseau en perdition, de la taille du Canada, parti pour s'écraser sur la Terre, et qui sera détruit à coups de missibles si le Docteur ne l'arrête pas. Le Docteur embarque Nefertiti, puis John Riddell, un chasseur de fauve des années 1900 et enfin Amy, Rory et accidentellement le père de Rory, qui a toujours eu peur de voyager. Le vaisseau en perdition est en fait une arche silurienne ayant embarquer la faune et la flore du temps des dinosaures pour la sauver de l'impact d'un météore il y a des millions d'années.

On dirait que cette troisième saison semble être parti pour démultiplier les défauts des saisons au point que je m'inquiète désormais sérieusement pour la santé de ceux qui écrivent et produisent une panique pareille : soit Stephen Moffat et son équipe ont passé toutes les bornes de la désinvolture, soit ils ont perdu le sens de ce que c'est qu'une bonne histoire.

Mais par où commencer ? D'abord l'épisode n'est rien d'autre que son titre, des dinosaures à bord d'un vaisseau spatial. C'est sans doute un gag, c'est aussi un bonne idée à approfondir... à approfondir justement, pas à jeter à la face du spectateur avec un éclat de rire strident et en répétant "c'est génial" et en courant partout. Ce n'est qu'une image, une série d'effets spéciaux, et c'est tout : pas d'intrigue, aucune progression, rien : à la fin de l'épisode, vous venez de voir des dinosaures à bord d'un vaisseau spatial. Merci, j'ai déjà vu Jurrassic Parc, deux King Kongs et Dinotopia la mini-série et plusieurs autres films qui en cinq minutes vous donnaient mille fois plus de sensations, de chaleur humaine et de quoi rêver ou imaginer vos propres aventures sans fin.

Mais que l'on réfléchisse une seconde : en cinq minutes, le docteur enlève une reine d'Egypte parce que vous comprenez, un vaisseau qui fonce dans l'espace dans le futur sans raison, c'est forcément son affaire. Puis il enlève un chasseur de gros gibier. C'est bien sûr, le meilleur choix pour sauver les dinosaures. Enfin il enlève ses anciens compagnons et un de leurs parents sans leur demander leur avis. C'est une erreur ? Hé bien qu'il les ramène : avec une machine à voyager dans le temps plutôt fonctionnelle en ce moment, il n'y a aucune urgence. Non !!! Et c'est parti pour quatre sous-fifres dont la présence est complètement décorative et aléatoire, sans aucun développement personnel digne de ce nom. Nefertiti prise en otage ? C'aurait été Marylin Monroe, Amy ou n'importe quelle fille un peu bien faite, cela n'aurait fait aucune différence.

Et on pourrait continuer à s'étonner de tous les points de l'histoire sans exception : Steven Moffat comme le dernier stagiaire en écriture de son équipe peuvent sans doute tout justifier - ou peut-être pas (Moffat vient de fermer son compte Twitter sans explication), ou encore comme les scénaristes de LOST de leurs propres aveux, écrire n'importe quoi pourvu que ça ait l'air mystérieux et laisser l'imagination des spectateurs faire leur travail, sans rémunération. Si au moins ça marchait - et apparemment ça marche pour certains chroniqueurs du Net - mais prenez seulement le temps de revoir un bon film, un bon épisode de n'importe quelle série (Doctor Who des années 2005-2008 compris) et osez me dire après cela que Doctor Who est aujourd'hui autre chose que n'importe quoi, avec des effets spéciaux.

Enfin, personne ne semble avoir remarqué que ce sont les robots du film Judge Dredd avec Silvester Stallone, que la production fait passer pour sa création dans les interviews.

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20120901SAM : Diffusion TV UK de Doctor Who 701 (2012) : Asylum Of The Daleks feu rouge

Premier épisode de la saison

Le Docteur est attiré sur la planète Skaro, la planète des Daleks qui est censée être une planète morte de chez morte, sans aucun Dalek survivant. Mais non, la mère éplorée qui suppliain'est autre qu'un Dalek, vivant. Alors que Amy et Rory (qui divorcent parce qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfants, mais pour l'instant tout le monde s'en fiche) ont été aussi enlevés, ils sont réunis avec le Docteur. Pourquoi ? Parce que les Daleks sont devenus gentils et veulent que le Docteur les aide (si, si !) : ils gardent les méchants Daleks sur une planète nommée Asile, bloqués par un champ de force... Mais le champ de force a été endommagé par le crash d'un vaisseau spatial, car un peu comme les français qui n'imagine pas que quoi que ce soit puisse s'écraser sur leurs centrales atomiques, les gentils Daleks n'ont pas imaginé que leur champ de force pouvait tomber en panne... Or donc, les gentils Daleks ont reçu une transmission d'une survivante humaine du crash, qui prétend avoir réussi à tenir les méchants Daleks à distance. Bref, les gentils Daleks veulent maintenant détruire la planète, et c'est au Docteur d'aller débrancher complètement le champ de force, parce que ce n'est pas possible autrement.

Ce n'est plus un gag, ni un hommage : les Daleks sont officiellement un manque pitoyable d'imagination, un remix d'un remix d'une ode au mépris absolu du spectateur, de la cohérence d'un univers, de tout ce qui a été écrit avant y compris par celui qui l'a écrit - probablement seulement justifié par la facilité et par les soucis budgétaires.

L'épisode entier, aussi clinquant ou dérangeant qu'il soit (bref scène à zombies) est un effroyable ratage éhonté, criblé de gesticulations et de jeux de c... de plus bloquées à mort sur les rails d'un récit complètement linéaire - de toute manière, tous ces personnages ont autant de vie propre qu'un lemming dans un jeu vidéo. C'est inepte, et je suis horrifié non seulement à l'idée d'un tel gâchis de moyens, mais également à devoir le chroniquer. Cependant, si Moffat accouche d'un seul épisode honnête (même pas réussi, seulement honnête), je serais le premier à l'acclamer.

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20120901SAM : Diffusion YOUTUBE de Doctor Who 700 (2012) : Pond Life (part 1 à 5) feu rouge

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Ici l'épisode 1 en streaming légal sur Youtube

Ici l'épisode 2 en streaming légal sur Youtube

Ici l'épisode 3 en streaming légal sur Youtube

Ici l'épisode 4 en streaming légal sur Youtube

Ici l'épisode 5 en streaming légal sur Youtube

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***Fin de l'article***

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