Le visiteur du futur s.3 2012

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The Prisoner, la série télévisée de 1968 de Patrick McGoohan

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par David Sicé

Un agent secret non identifié est enlevé, possiblement par son propre gouvernement, afin de devenir le sujet d'expérimentation d'une entreprise visant à soutirer n'importe quel type d'informations à n'importe quel type de citoyen, par tous moyens, tout en maintenant les apparences d'une vie de tous les jours agréable, éprise de liberté et de démocratie.

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*** Pour adultes et adolescents***

Jamais une oeuvre de science-fiction n'aura été si prémonitoire dans ses idées puisque le Village du Prisonnier est désormais une réalité : aujourd'hui chacun a un téléphone portable qui l'écoute et trace le moindre de ses déplacements ; matin, midi et soir, chacun avale une nourriture trafiquées, des médicaments aux dossiers trafiqués ; et à toutes heures de la journée défilent sur nos écrans télévisés et nos radios des politiques ou des autorités réincarnation des numéros 2 télévisuels - invités de journalistes s'exprimant comme s'ils habitaient déjà eux-mêmes le Village depuis très longtemps.

De fait, par son look retro-futuriste et sa perspicacité, le Prisonnier fait aujourd'hui des merveilles pour illustrer comment la Science-fiction peut, tout en distrayant, éclairer une époque présente. Mais si McGoohan fait oeuvre d'éducation à travers sa série, il a dû aussi accumuler une sacrée fatigue à cumuler tous les rôles dans sa production pour en sauver l'intégrité, la pertinence et l'originalité - une fatigue, qui peut-être, ne lui aura pas permis d'imaginer un avenir à sa propre série : la conclusion est elle-même une fuite du créateur de sa propre série, et trahit bien davantage le syndrôme de la page blanche, que la volonté de dénoncer les pressions de la dictature par la manipulation. Après 14 épisodes, McGoohan brûle ses navires, comme un général qui croit avoir déjà perdu sa bataille, et ce, alors même qu'il l'avait déjà gagnée, et la série s'achève sur un double-épisode qui rendra les télespectateurs furieux d'avoir été soudain éjectés d'un univers pour lequel ils commençaient à se passionner.

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Les pages du Six Of One, le club d'appréciation du Prisonnier (en anglais)

La convention à Portmeirion, le décor du village du prisonnier (en anglais)

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american horror story 2011 poster

Titre à venir : Sortie BR UK

Image : 1.33 (format original respecté) Formidable - On peut compter les cils et les tâches de rousseur sur le visage de Patrick MacGoohan. La profondeur de champ est remarquable, à tel point que sur une bonne télévision, le blu-ray donne l'impression d'avoir ouvert une fenêtre sur le Village. L'image supporte sans problème un zoom si vous souhaitez regarder la série en 16/9ème. Il y a jusqu'à cinq épisodes d'une heure par blu-ray. Il faut croire

Son

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american horror story 2011 poster

Titre à venir : Sortie DVD

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american horror story 2011 poster

19670927MER : Diffusion TV UK de The Prisoner 101 : Arrival, avec Patrick McGoohan

L'Arrivée : Un agent secret donne sa démission en tapant du poing sur le bureau de son supérieur. Alors qu'il fait ses bagages, un croque-mort le gaze à travers la serrure de son appartement londonien. Quand l'agent secret se réveille, il est apparemment toujours dans son appartement, mais la vue par la fenêtre a dramatiquement changé. Il est désormais dans une espèce de village idyllique, dont les bâtiments ont tous un style architectural différent. L'agent secret sort immédiatement, et trouve d'abord une serveuse qui lui indique une cabine téléphonique. Mais c'est une cabine à téléphones sans fil, ce qui est pour le moins étonnant.

Au bout du combiné, une opératrice lui répond que s'il n'a pas de numéro, il ne peut pas téléphoner. Puis il tombe sur un bureau d'information, et un taxi, capable de lui parler en français, qui accepte sans difficulté de l'emmener "le plus loin possible", l'avertissant que le service est seulement "local", et lui demandant un prix de 2 "unités" pour la route. L'étape suivante est une épicerie où le vendeur sait parler espagnol. L'agent secret réclame une carte de la région, mais on ne peut lui fournir qu'une carte "locale".

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***Fin de l'article***

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