METHODE DE JAPONAIS
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Pour apprendre le Japonais vous devez retenir sans trop réfléchir une série de petits mots qui vont chacun avec une idée grammaticale à exprimer. Chaque leçon est illustrée par le texte des exemples en japonais. Lorsque le caractère est un Kanji (un rébus représentant un mot), son équivalent en caractères ordinaires est écrit en petits caractères à gauche du caractère principal (Furigana). Pour suivre les cours d'écriture et de lecture du japonais, cliquez ici.
PREMIERE SEQUENCE
001 - L'important en premier, le verbe à la fin Un français on met le sujet en tête et le verbe ensuite : Par exemple "Tanaka mange". TANAKA-SAN WA TABERU. Notez que comme en français, la phrase japonaise se termine par un point. Cependant en caractères japonais, le point est plus gros et vide à l'intérieur.
002 - Après chaque nom propre, un rang social, sauf pour soi-même En français, on marque un nom propre par une majuscule, et le cas échéant, une civilité ou un titre, ou encore une marque d'affection, comme dans "Tanaka", "Monsieur Tanaka", "Chef Tanaka" ou encore "Cher Tanaka". Cela évite de confondre le nom propre avec le nom commun qui sonne ou qui s'écrit pareil. En Japonais, c'est pareil, sauf qu'il n'y a pas de caractère majuscule (majuscule qui ne s'entend pas à l'oral de toute manière) et que la civilité, le titre ou la marque d'affection se place juste après le nom propre. Attention, aucun de ces rangs n'a de genre ou de nombre.
TANAKA-SAN
TANAKA-SHI
TANAKA-SAMA
TANAKA-CHAN
TANAKA-KUN Comme en français, il est ridicule de parler de soi à la troisième personne, avec ou sans son titre. N'employez donc jamais dans une phrase votre propre nom suivi d'un suffixe de rang.
003 - Parler de soi Le pronom WATASHI (mon honorable personne) permet de parler de soi dans une phrase. C'est une manière formelle, polie de parler de soi. WATASHI ? Moi-même ? Plus familièrement, les hommes diront BOKU ("le serviteur", moi masculin), et les femmes ATASHI (moi féminin, raccourci de "Watashi"). De manière plus familière encore, les hommes diront ORE ("ma bouche", moi masculin).
004 - Après chaque nom, une particule. En japonais comme en français, les mots ont tendance à se coller les uns aux autres quand on parle un peu vite. En français, on ajoutera souvent un article ("le chat mange"), une préposition ("je mange avec le chat") ou encore un démonstratif ("ce chat"), un possessif ("mon chat"), un suffixe ("je regarde ce chat-là") pour rendre les choses moins confuses. En japonais, on utilise des particules que l'on place juste après le mot. NEKO GA TABERU (Le chat, à ce sujet, il mange).
005 - WA, la particule de l'importance Lorsqu'un nom est suivi de WA, c'est qu'il est plus important que les autres. NEKO WA MATSU. A propos du chat, j'attends. Rappel : La particule WA s'écrit HA, et peut se prononcer WA ou HA selon l'accent.
006 - WA pour en savoir plus sur un nom. Tout naturellement, WA permet de construire une question pour lancer la conversation au sujet d'un nom. NEKO WA ? A propos de ce chat (vous pouvez m'en dire plus ?).
007. WA à la fin pour féminiser toute la phrase. Au Japon, les femmes ont tendance à ajouter WA à la fin de leur phrase pour leur donner un tour plus concerné, donc plus féminin. Si vous êtes un homme, évitez de le faire. NEKO WO MIRU WA (Holala, je vois un chat !). Notez bien que la particule finale WA s'écrit toujours WA, tandis que la particule du thème de la phrase, de ce qui est important, s'écrit toujours HA.
008 - On exprime l'action par un verbe en "u", l'état par un adjectif en "i". Un verbe en "u" est une racine qui se termine par le son "u" ou par la syllabe "ru". TABERU (on mange). Un adjectif en "i" se termine par la syllabe "i". KAWAII (On est mignon). Attention, tous les mots qui se termine par un "u" ou un "ru" ne sont pas des verbes.
009. KA, la particule finale de la question En français, on marque la question par un point d'interrogation (à l'oral, la voix remonte vers les aigus vers la fin de la phrase), et éventuellement, par l'inversion du sujet et du verbe, et l'ajout de petits mots pour aider à la prononciation, ou encore l'utilisation d'une formule, comme dans "On mange ?" ou "Mange-t-on ?" ou "Est-ce qu'on mange ?". En japonais, on ajoute simplement la particule KA ("ou non ?") à la fin de la phrase, sans inverser l'ordre des mots. TABERU KA (on mange ou quoi ?).
010 - L'objet de l'action est marqué par WO, l'objet de l'état par GA. WO et GA sont des particules qui se placent juste après un nom pour indiquer qu'ils sont l'objet de l'action ou de l'état dont vous parlez. WO s'emploie avec les verbes en "u", GA s'emploie avec les adjectifs en "i". NEKO WO MIRU. Je regarde le chat. Notez que le verbe reste à la fin, car on ne mentionne pas de mot plus important que l'objet. L'important étant dit en premier, l'objet de l'action ou de l'état se dit avant l'action ou l'état (le verbe en "u" ou l'adjectif en "i").
011 - KA, la particule de l'alternative exclusive ("Ou bien") En français, l'idée d'alternative exclusive dans une phrase est marqué par la conjonction de coordination "ou", souvent suivi d'un ou plusieurs mots pour préciser le degré du choix ouvert par ou, comme dans "Un chat ou un lapin", "De l'alcool ou bien de l'eau". A l'intérieur de la phrase, KA - la particule finale de la question - marquera cette fois le premier nom sur lequel porte une alternative exclusive ("ou bien l'un, ou bien l'autre"). Le second nom suit immédiatement avec la bonne particule. L'idée est exactement la même que lorsque KA se retrouve à la fin de la phrase, sauf que l'alternative porte alors sur toute la phrase qui précède ("ou quoi ?"). NEKO KA USAGI WO MIRU. On peut bien sûr poser à la fois une alternative et une question dans la même phrase avec la même particule KA. A l'intérieur de la phrase, KA signifiera "ou bien", à la fin de la phrase "ou quoi ?" O-SAKE KA MIZU WO NOMU KA ?
012 - Etat et action dans une même phrase. Pour ajouter à une phrase d'action un adjectif en "i", on place l'adjectif en "i" avant le nom qu'il qualifie. KAWAII NEKO WO MIRU. Mignon est le chat que je regarde. Pour ajouter à une phrase d'état un verbe en "u", j'ajoute au verbe la particule NO et je le place devant le nom qu'il va qualifier. MIRU NO NEKO GA KAWAII. Je regarde le chat qui est mignon.
013 - NO marque le contexte d'un nom, d'une action ou d'un état. En français, on précise la provenance d'un nom avec la préposition "de", comme dans "Le chat de Yuuko". On peut aussi construire une proposition subordonnée : "Le chat que Yukoo a acheté". En japonais, on va utiliser la particule NO, qui "emballe" tout ce qui vient d'être dit dans un petit paquet, qu'on pourra utiliser ensuite comme un nom dans la suite de la phrase. NIHON NO NEKO WO MIRU.
014 - Après un nom ou un pronom, NO exprime la possession. En français, la possession s'exprime par un adjectif possessif ou par une préposition, comme dans "Mon chat", ou "Le chat de Yuuko". En japonais, on utilise la particule NO, qui est l'équivalent ici de la préposition "de". Ce qui donne des tournures comme "De moi, le chat" ou "De Yuuko, le chat." BOKU NO NEKO WO MATSU. ATASHI NO NEKO WO MIRU. YUUKO-CHAN NO NEKO GA KAWAII.
015 - NO utilisé plusieurs fois de suite. On peut répéter l'opération d'"emballage" autant de fois que nécessaire pour indiquer la provenance d'un nom qui indique déjà la provenance d'un nom suivant. TOMODACHI NO YUUKO-CHAN NO NEKO WO MIRU. NIHON NO TOMODACHI NO YUUKO-CHAN NO NEKO WO MIRU.
En Japonais, on zoome en quelque sorte sur ce qu'on veut exprimer, ce qui permet à l'interlocuteur de savoir exactement de quoi en parle. En français, c'est le contraire qui se passe. La phrase commence dans le vague, mais on précisera progressivement son idée, jusqu'à terminer par le contexte le plus large : "Je regarde le chat, celui de Yuuko, qui est une de mes amies, mes amies qui sont du Japon".
016 - GA marque le sujet d'une action emballée par NO Lorsque une action est emballée par NO, son sujet est marqué par GA, YUUKO-CHAN GA KAU NO NEKO WO MIRU.
La particule GA indique toujours ici le sujet d'un état. En effet, l'action décrite par le verbe en "u"perd de son côté spectaculaire une fois emballée par NO, pour se rapprocher de l'idée d'état évoquée par les adjectifs en "i", comme une photo de l'action, et non plus l'action elle-même, NO jouant le rôle du déclic de l'appareil photo.
017 - Emballer une phrase entière avec NO. Rien n'empêche d'empaqueter toute une phrase pour lui faire jouer le rôle d'un nom unique dans une phrase qui suit, que cette nouvelle phrase décrive une action (verbe en "u") ou un état (adjectif en "i"). YUUKO-CHAN NO NEKO WO MIRU NO MATSU. YUUKO-CHAN NO NEKO WO MIRU NO KAWAII.
Vous pouvez donc tourner autour du pot plusieurs fois, en partant d'assez loin, avant d'arriver à l'action principale. Dites simplement ce qui vous passe par la tête à propos du sujet principal, et rattachez-le avec NO à la phrase suivante, tout en veillant à utiliser GA pour marquer le sujet de l'action emballé par no. KAKKOUII TANAKA-SAN GA TABERU NO NIHON NO
018 - NO devient NA après un adjectif simple (qualité pure). En français, on donne une qualité à un nom avec un adjectif qui s'accorde en genre et en nombre au nom qu'il qualifie. L'adjectif est placé immédiatement avant ou après le nom, comme dans "L'habile Tanaka" ou "la fleur plaisante". Tout cela est possible en japonais, avec la particule NA et des mots qui expriment une qualité pure (sans idée d'état). NA fonctionne comme NO, et évoque toujours l'idée d'emballer le mot qui précède, pour l'associer au mot ou à la phrase qui suit. Mais comme il n'y a ni action, ni état, l'adjectif simple en NA suffit jamais à exprimer une phrase complète. Il faut donc ajouter un verbe en "u" ou un adjectif en "i". JOUZU-NA TANAKA-SAN WO MIRU. JOUZU-NA TANAKA-SAN GA KAWAII. KIREI-NA HANE WO KAU NO MIRU.
019 - DA à la fin exprime l'existence d'une action ou d'un état. En français, on peut aussi se servir d'un verbe d'état pour attribuer la qualité d'un adjectif à un nom qui devient sujet, comme dans "Cette fleur est plaisante" ou "Tanaka semble habile". En japonais, on peut utiliser un adjectif en "i" pour signifier un état, comme on l'a déjà vu, ou bien tout simplement ajouter DA (Et c'est ainsi) à la fin de la phrase. S'il n'y a alors ni verbe en "u", ni adjectif en "i",, les particules comme NA disparaissent, car elles ne relient plus le nom à un verbe ou un état. Le nom est juste présenté, comme sur un plateau. JOUZU DA. C'est habile.
020 - DA à la fin permet de présenter ou de se présenter DA présentant ce qui précède comme sur un plateau, on peut l'utiliser pour dire son nom, ou pour dire le nom d'une chose. TANAKA DA. C'est Tanaka (C'est Tanaka qui parle). Il est alors facile de situer l'objet ou la personne qu'on présente grâce à la particule NO, ou bien un adjectif en "i" ou en NA. NIHON NO TANAKA DA. C'est Tanaka du Japon (C'est Tanaka qui parle).
021. Combiner WA (à ce sujet), et DA (c'est ainsi). WA étant la particule de l'importance, ou du thème de la phrase, je peux m'en servir pour préciser à quel propos je présente un nom ou un adjectif simple WATASHI WA TANAKA DA. TOMODACHI WA TANAKA-SAN DA. NEKO WA JOUZU DA. TANAKA-SAN WA JOUZU DA.
022 - Combiner NO et WA (à ce sujet). NO emballe et transforme tout ce qui précède en nom. Cette "phrase emballée" suivie de WA permettra donc aussi d'indiquer le thème, l'important dans la conversation. MIRU NO WA NEKO DA. On se rappelera que le nom qui fait l'action dans une phrase emballée par NO est marqué par la particule GA (sujet d'un état). TANAKA-SAN GA MIRU NO WA NEKO DA.
023 - Combiner DA (C'est ainsi) et un verbe en "u" ou un adjectif en "i". L'adjectif en "i" se combine directement à DA. KAWAII DA = C'est mignon. Un verbe en "u" s'appuiera sur NO, qui va l'emballer pour pouvoir après l'utiliser comme n'importe quel nom dans la phrase qui suit, ici réduite à DA (C'est ainsi). MIRU NO DA = C'est ce que je regarde.
024. NO DA ou N'DA rend la phrase plus respectueuse Emballer avec NO une phrase avec un verbe en "u" ou un adjectif en "i" revient à en faire un une sorte de "paquet cadeau" qu'on présentera avec le DA à la fin de la phrase. Cela permet de donner à la phrase un tour un peu moins familier, un peu plus respectueux. TANAKA-SAN NO NEKO KAWAII NO DA KAWAII NEKO WO MIRU NO DA.
025. Plus poli que DA, le verbe en "u" DESU. DESU signifie "exister" ou "occuper un rang". Il remplace tout simplement DA pour transformer la phrase informelle plus ou moins respectueuse, en phrase polie et totalement respectueuse. TANAKA DESU. Je suis Tanaka. (C'est Tanaka qui parle). Noter que DESU se prononce habituellement "Daiss'".
026. DESU combiné à WA (à ce sujet). Comme avec DA, on précisera le thème, l'important dans la phrase, en ajoutant WA au nom (ou à la phrase emballée par NO) qui précède. TOMODACHI GA MATSU NO WA TANAKA-SAN DESU.
027. NO DESU en fin de phrase, pour encore plus de respect Comme avec DA, utiliser NO pour emballer la phrase précédente et la présenter cette fois avec le très respectueux DESU (Et c'est ainsi) permet de marquer davantage le respect qu'on a pour ceux à qui on s'adresse. NEKO GA KAWAII NO DESU NEKO WO MIRU NO DESU.
028. NO DESU GA en fin de phrase, pour plus de prudence. En ajoutant GA, la version atténue de KA, la particule de la question, à NO DESU, l'idée de présentation formelle et respectueuse de la phrase qui précède, on obtient une tournure très courante, de déclaration prudente et polie. TANAKA-SAN WO MATSU NO DESU GA.
029 - NO DESU GA s'abrège en NE ("n'est-ce pas ?") NO DESU GA peut être raccourci en une unique particule finale, NE, avec comme réponse attendue une approbation ("Oui"). KAWAII NE ? TANAKA-SAN WO MATSU NE ?
La réponse attendue est EE ("Oui"), éventuellement suivi de toute la phrase reprise sans la particule finale NE mais avec la marque de politesse ou de respect appropriée. EE. KAWAII N'DESU. EE. TANAKA-SAN WO MATSU N'DESU.
030 - Combiner GA et NO DESU GA ne pose aucun problème. GA, la particule qui désigne le sujet d'un état, se trouve toujours à l'intérieur de la phrase. NEKO GA KAWAII NO DESU GA ?
FIN DE LA PREMIERE SEQUENCE
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