En 2054, John Anderton est le chef de l'unité de police Precrime de Washington, chargé d'arrêter les meurtriers avant qu'ils n'aient commis leurs crimes. Pour cela, il doit deviner qui a tué qui, où et quand à partir des visions filmées de trois mutants capables de voir le futur et en particulier les meurtres.
Si ses enquêtes réussissent à tous les coups depuis le début du programme Precrime, Anderton demeure miné par la disparition jamais élucidée de son jeune fils alors sous sa garde. L'arrivée de Danny Witner du Ministère de la Justice, visiblement venu lui voler son poste, le déstabilise un peu plus, quand l'impensable survient : selon les mutants, c'est Anderton lui-même qui commettra le prochain meurtre.
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Un film de l'extraordinaire Steven Spielberg reste un évènement en soi. Cependant, Minority Report n'est pas Bladerunner et de loin : l'adaptation de la nouvelle de P. K. Dick est froide, le jeu de Tom Cruise distancé et artificiel comme souvent, l'intrigue élaborée avance mécaniquement et le grotesque de certaines scènes, qui aurait été bienvenue dans cette production glaciale ne sauve pas un film qui aurait pu aller beaucoup plus loin.
Quant à faire réfléchir le spectateur sur la notion de culpabilité et de destin, Judge Dredd (oui, avec Sylvester Stallone) est plus efficace, car les implications morales passent complètement au second plan de ce remake high-tech du Fugitif.
