
Le texte qui suit correspond à la version 12.6 du Rémaï.
Le '''Rémaï''' est une langue construite, inventée par David Sicé,
dont les mots sont définis par les signes qui les composent.
Autrement dit elle est son propre dictionnaire, sa propre encyclopédie.
De cette propriété découlent un nombre considérable
de propriétés créatives et linguistiques.
Le Rémaï est une langue très jeune, en cours de développement,
dotée de très peu de locuteurs. Elle est cependant déjà utilisable
pour communiquer n'importe quel texte sous la forme
d'un pidgin de Rémaï et de langue naturelle.
Le Rémaï en tant que langage, son vocabulaire autogénéré,
ses structures grammaticales ainsi que toutes ses illustrations
sont placés par son auteur sous licence de documentation libre GNU
ainsi que sous licence publique générale GNU.
Cet article est en cours de rédaction.
ORIGINES DU REMAI
Les douze signes / idées élémentaires du Rémaï proviennent du Primordial,
un langage construit du même auteur. Ils représentent des notions "floues"
qui, combinées, permettent de construire des notions plus précises.
Les mots Rémaï (chaines de signes / idées) s'inspirent initialement
des mots latins, des Kanji japonais, ainsi que du parcours étymologique
des mots français et anglais. Dans le cas des mots latins, sont retenus
les convergences entre la chaine des syllabes comprise
comme une chaine de verbes latins d'une seule syllabe,
et les différentes définitions du mot. Dans le cas des Kanji japonais,
c'est le même principe en comparant la chaine des traits composant le Kanji
et les différentes définitions du mot japonais qu'il représente.
Dans le cas des étymologies françaises et anglaises, c'est la convergence
entre la manière dont le mot se transforme au fil du temps et ses variations
d'usage qui est observé.
La grammaire Rémaï s'inspire des grammaires latine, japonaise et française.
Toutefois les marques (terminaisons) ou les mots grammaticaux sont construits
au moyen des signes-idées qui expriment la relation grammaticale qu'ils marquent.
Les échelles de vocabulaire Rémaï et les mots nouveaux résultant de la combinaison
des signes-idées ou des racines Rémaï découlent des propriétés du Rémaï.
LES SIGNES IDEES REMAI

A chaque signe Rémaï correspond une idée élémentaire.
Par ailleurs, le même signe peut être utilisé pour coder d'autres informations,
comme par exemple des nombres, des couleurs, des directions,
des heures de la journée, des jours de la semaine etc. etc.
Chaque signe se traduit par une représentation, qui dépend du media (du canal)
utilisé par le locuteur : son articulé, signes écrits, signes de la main, couleur,
traits et points Morse, contacts digitaux, signes du Zodiaque -
n'importe quelle suite de douze signes peut être utilisée.
Voici la liste des douze signes idées Rémaï,
avec leur correspondance colorée, écrite, articulée, et numérique.
Ordre |
Ecriture |
Natif |
Courant |
Idée |
Nombre |
1 |
+ |
Ya |
I |
Choisir |
1 |
2 |
O |
Wa |
O |
Réunir |
2 |
3 |
> |
Ga |
Ka |
Trancher |
3 |
4 |
X |
Da |
Ta |
Faire |
4 |
5 |
V |
Va |
Fa |
Aller |
5 |
6 |
A |
Ba |
Pa |
Remplir |
6 |
7 |
S |
Ha |
A |
Souffler |
7 |
8 |
7 |
La |
Tla |
Monter |
8 |
9 |
< |
Ra |
Rra |
Avaler |
9 |
10 |
L |
Sa |
Dza |
Durcir |
10 |
11 |
N |
Ma |
Nma |
Couler |
11 |
12 |
8 |
Na |
Gna |
Nouer |
12 |
L'écriture rémaï proposée est une adaptation de l'écriture rémaï simple
au clavier alphanumérique, afin de permettre de rédiger en rémaï sans utiliser
une police de caractère particulière. Si vous écrivez à la main, utilisez l'écriture rémaï
simple (ou double). Quand vous lisez du rémaï alphanumérique, imaginez
l'écriture rémaï simple. En effet l'écriture rémaï mime la signification de l'idée
qu'elle transmet. Par exemple > est la forme d'une pointe, 7 d'une falaise haute,
L d'un sol bas, S la fumée qui monte et ainsi de suite.
Aucun des signes idées n'a d'équivalent exact en français ou dans une autre langue.
Ce sont des signification "floue", qu'on ne peut approcher qu'en les cernant
par plusieurs mots ayant tous en commun l'idée élémentaire en question.
C'est en combinant plusieurs signes idées qu'on se rapproche progressivement
de mots plus précis ayant un équivalent dans une langue naturelle.
La voyelle d'appui "a" ou "é" n'a pas vraiment de signification particulière
en Rémaï, pas plus que la même consonne prononcée de manière dure ou douce :
BA, BE, PA ou PE contiennent toujours la même idée de "remplir"
- et sont donc représentés par le même signe idée.
Les signes de ponctuation français peuvent être utiliser pour rédiger du Rémaï,
même si le Rémaï dispose de son propre système de ponctuation.
Cependant deux signes de ponctuation particuliers au rémaï sont nécessaires.
Ils n'ont pas de signification en eux-mêmes :
le signe de finale longue _
et le signe de finale courte ' . Ces deux finales guident le lecteur
dans la prononciation du Rémaï écrit, dans la construction des mots,
et dans l'attribution d'un caractère sexuel féminin ou masculin à certains mots.
Le système de numération Rémaï en base 10 diffère légèrement
du système français. En effet, les trois derniers signes L ("sa"), N ("ma")
et 8 ("na") permettent d'écrire respectivement le chiffre de la centaine pleine (00),
le chiffre du millier plein (000) et le chiffre de la dizaine pleine (0).
Par exemple, le nombre 1000 s'écrira +NL8 ("yéméséné").
La raison est que le dernier 0 de 10 par exemple, ne signifie pas
qu'il n'y a aucun élément, mais qu'on a compté au moins dix unités.
Le signe 8 signifie donc que ces unités ont été liées ensemble
pour faire un paquet. 8 ("né") est également l'écriture rémaï
pour le nombre 10, autant que +8 ("yéné").
LES MOTS REMAI
Les mots rémaï sont spontanément générés à l'infini par la combinaison
des signes élémentaires et des finales longues ou courtes.
Si nécessaire, le signe "espace blanc" peut être remplacé par un point
placé
à mi hauteur entre les deux signes à séparer.
Un pointeur' rémaï est un mot d'un seul signe,
qui indique un point dans le temps ou l'espace.
Par exemple + ("Yé"), qui signifie "ici près de moi"
ou "maintenant à l'instant où je suis". Le sens du pointeur peut s'inverser
au moyen du mot-pivot 8O' ("no"), comme dans 8O'+ ("No-yé"),
qui signifie "ailleurs", ou "partout sauf où je suis",
ou encore "N'importe quand sauf maintenant".
Un connecteur rémaï est un mot d'un seul signe,
qui indique une relation logique entre deux parties d'un discours,
comme par exemple +' ("I"), qui signifie "et avec" (liste exhaustive)
ou "de la même manière" (même importance, même rôle, ou même nature).
De même que les pointeurs, les connecteurs s'inverse avec le mot-pivot 8O' ("no").
Une réponse brève rémaï est un mot d'un seul signe,
qui indique qu'une partie du discours se conclue dans une direction.
Par exemple +_ ("Yaa"), qui signifie "Oui, comme tu le dis",
ou "Oui, de la même manière". De même, il s'inverse avec 8O'.
Un pro-mot rémaï est un mot de deux signes
qui peut remplacer tous les mots de sa classe :
tous les noms communs, tous les verbes, tous les adjectifs.
Le pro-mot qui remplace tous les noms communs est +X ("Idé") ;
il est l'équivalent de nos pronoms français, en particulier le pronom indéfini "On".
Le pro-mot qui remplace tous les verbes est +N ("vamé") ;
il est l'équivalent des verbes français "faire" ou "aller".
Le pro-mot qui remplace tous les adjectifs est SX ("hadé") ;
il est l'équivalent du "Tel" français. De même, il s'inverse avec 8O'. Par exemple : 8O'+X ("no-idé") signifie "personne".
Un mode rémaï est un mot de deux signes autre qu'un pro-mot.
Il annonce que tous les signes qui le suivent jusqu'à la prochaine césure
(virgule, point etc.) doivent être lus selon un code différent
de celui d'un discours en mots rémaï. Par exemple, le mode N8 ("méné")
indique que ce qui suit est un nombre ; le mode ++ ("jé") indique un nom propre,
le mode NN ("mémé") indique un codage phonétique
(par exemple pour transcrire une conversation en langue étrangère),
le mode LV ("sévé") indique une couleur et ainsi de suite.
Le mode 7< ("léré") est le mode de la lecture en signes-idées articulés rémaï.
En tête d'un écrit, il indique aussi le sens de lecture du texte,
le rémaï pouvant s'écrire dans toutes les directions.
Un mode précédé de 8O' signifie "aucun" ou "vide",
par exemple 8O'SV ("no-sévé"), obscur (aucune couleur ne rayonne).
Un mot-pivot rémaï un mot de deux signes autre qu'un pro-mot,
suivi d'une finale brève ' . Il permet de ponctuer le discours d'un rapport particulier.
Il est entre l'adverbe, le connecteur, l'interjection et l'onomatopée.
Redoublé, il est l'équivalent d'une onomatopée japonaise.
Par exemple >>' ("Kék") signifie "danger" ;
O+' ("O-i") signifie "rassemblement" ou "groupé".
Un mot pivot
s'inverse avec 8O', comme dans 8O'>>' ("No-kèk"),
qui signifie "pas de danger" ou "fin du danger", ou encore comme dans
8O'O+' ("no-o-i") qui signifie "dispersez-vous ! ".
Un adverbe rémaï est un mot de deux signes suivi d'une finale longue _ .
Comme en français, il indique la manière dont une action se déroule
ou une chose existe. Par exemple >>_ "kékaa" signifie "dangereusement" ;
O+_ ("oyaa") signifie "de manière regroupée".
Un adverbe s'inverse avec 8O', comme dans 8O>>_ ("no-kekaa"),
qui signifie "prudemment" ou "sans prendre de risque".
Un nom commun rémaï se forme en ajoutant à une ou plusieurs racines rémaï
le pro-mot +X ("idé"). Voir ci-après le fonctionnement des racines rémaï.
Par exemple >+X ("ga-idé") peut signifier "l'épée" (quelque chose qui tranche) ;
7<+X ("léra-vamé") peut signifier "le discours, le récit, le langage, la langue
que l'on parle". Un nom commun s'inverse avec le mot pivot 8O'.
Par exemple 8O'>+X peut signifier "le bouclier" (quelque chose qui fait
qu'on ne tranche pas, qui protège) ; 8O'7< ("no-léravamé") peut signifier
"le non dit", "le discours creux", "la langue incompréhensible".
Un nom propre rémaï est soit un mot formé au moyen du mode ++ ("jé"),
soit un nom commun rémaï dont la dernière racine première est ++ ("jé").
Dans le second cas, en plus d'être un nom propre, le mot emporte
une signification rémaï (antonome rémaï).
Par exemple, ++ N_<+_ ("jé maria") est le nom propre "Maria".
X7+++X ("déla-jidé") est le nom propre "Ville",
X7+X ("déla-idé") pouvant signifier "ville".
Une clé rémaï est un nom commun rémaï placé juste après un nom propre rémaï,
jamais après un antonome rémaï. La clé précise par sa signification
la nature du nom propre (s'il s'agit d'un nom de personne, d'un nom de pays,
du nom d'une ville, du nom d'une langue etc.).
La clé porte la terminaison grammaticale du nom propre.
Un simple pro-mot peut servir de clé.
Un verbe rémaï se forme en ajoutant à une ou plusieurs racines rémaï
le pro-mot VN ("vamé"). Par exemple >VN ("ga-vamé") peut signifier
"trancher", "on tranche", "je tranche" (je partage, je juge, je blesse, je sépare) etc.
7<VN ("léra-vamé") signifie "parler une langue", "raconter",
"exprimer des idées avec des mots qui ont un sens", "prononcer un discours".
Un verbe rémaï s'inverse avec le mot pivot 8O'.
Par exemple 8O'>VN ("no-ga-vamé") qui signifie "je protège" ou "je ne blesse pas"
ou "je ne juge pas" etc. ; 8O'7<VN ("no-léra-vamé") qui signifie "je ne parle pas"
ou "je m'exprime de manière à ne rien dire qu'on puisse comprendre".
Un adjectif rémaï se forme en ajoutant à une ou plusieurs racines rémaï
le pro-mot HX ("hadé"). Par exemple >SX ("ga-hadé") peut signifier "tranchant"
(ou "tranché", ou "sécable" etc.). 7<SX ("léra-hadé") peut signifier "parlant",
"narratif", "raconté etc. Un adjectif rémaï s'inverse aussi avec 8O'.
LES RACINES REMAI
On distingue cinq sortes de racines rémaï.
Leur enchaînement permet de construire le sens d'un mot rémaï,
du plus vague au plus précis.
Une racine élémentaire contient un signe.
Elle indique la forme générale de l'objet désigné par le mot,
qu'il s'agisse d'une forme concrète ou d'une forme figurée.
Par exemple le mot O+X ("o-idé") peut signifier un cercle,
une collection d'objet, un groupe, un lieu, une maison, et ainsi de suite.
Une racine première contient deux signes.
Elle se place après la racine élémentaire, qu'on appelle alors la racine de tête.
La racine élémentaire (de tête) indique toujours la forme de l'objet
désigné par le mot, tandis que la racine première indique la nature
- concrète ou figurée - de l'objet. Notez bien que la racine de tête + ("I")
peut être omise, car elle signifie "par nature", ou "par excellence"
ou "tout spécialement". Par exemple, les mots <N+X ("réma-idé")
ou +<N+X ("i-réma-idé") peuvent tous les deux signifier "un être pensant"
(humain), "une relation humaine", "une attitude humaniste" (juste, équitable) etc.
><N+X ("ka-réma-idé") pourra signifier "un chevalier", "un combat juste" (miséricordieux, équitable, servant l'humanisme).
Pour comparer, LA+X peut signifier "un animal" (une bête),
"un comportement instinctif" (sauvage, impulsif),
tandis que >LA+X peut signifier "un guerrier sanguinaire",
"une bête féroce", "une attitude barbare" et ainsi de suite.
Une racine seconde est un couple de racines premières,
placé après une éventuelle racine élémentaire (de tête).
La première racine première indique la classe de l'objet désigné par le mot,
tandis que la seconde racine première indique la nature de l'objet désigné par le mot.
Par exemple >NLA+X peut signifier "un animal pensant",
ou "un animal domestique", ou "un animal doté d'un comportement humain",
"un animal qui ressemble à un être humain", ou encore
"un comportement animal humaniste", comme par exemple
quand un dauphin va sauver un être humain sur le point de se noyer.
Pour comparer LA>N+X peut signifier "un être humain qui se conduit comme un animal", "un homme singe" et ainsi de suite.
Une racine troisième est un couple de racines premières,
placé après une éventuelle racine de tête, suivi d'une racine première.
Le couple de racines premières indique la classe à laquelle l'objet appartient,
tandis que la dernière racine première indique la nature de l'objet.
Par exemple LA>N7<+X ("sébaréma-léra-idé") peut signifier "la langue"
(le discours, le récit) d'un homme bestial",
tandis que <NLA7<+X ("rémaséba-léra-idé") peut signifier "la langue
(le discours, le récit) d'un animal humain (humaniste)" et <N7<LA+X
("rémaléra-séba-idé") peut signifier "un animal doté de la parole humaine".
Il faut savoir qu'au cours d'un texte ou un discours,
il est possible de laisser tomber des racines, tant que la ou les premières
ne sont pas réutilisées pour un autre mot. Par exemple, si vous commencez à parler
de <N7<LA+X ("rémaléra-séba-idé"), vous pouvez continuer à parler du même objet
en utilisant le mot >N7<+X ("réma-léra-idé"), ou le mot >N+X ("réma-idé"),
ou encore tout simplement en utilisant le pro-mot (pronom) +X ("idé").
L'écriture rémaï double écrit les racines de tête
et tout mot de deux signes ou moins en rémaï simple,
et les racines premières en mettant le second signe-idée miniature
à l'intérieur du premier signe-idée. Les pro-mots pluriels s'écrivent
en empilant dans le même espace qu'un seul signe chaque signe
et le O marquant le pluriel (voir ci-après).
LES DETERMINANTS REMAI
Les déterminants Rémaï sont les signes élémentaires
placés en tête d'un mot Rémaï et liés à celui-ci par un signe de finale longue _,
avant le mot-pivot 8O', lorsqu'on l'utilise pour inverser le sens d'un mot.
Seuls les noms, les verbes, les adjectifs et les modes peuvent être déterminés.
Les déterminants Rémaï sont toujours prononcés de manière "native",
c'est à dire sur la voyelle d'appui "a". Ils se combinent au gré du locuteur
pour former un train pouvant aller jusqu'à 12 déterminants consécutifs.
Les déterminants peuvent être sous-entendus.
Les déterminants principaux sont 8_ ("naa"), V_ ("vaa") et X_ ("daa"),
et leurs combinaisons 8V_ ("navaa"), 8X_ ("nadaa"), VX_ ("vadaa")
et 8VX_ ("navadaa"). Ils jouent un rôle capital dans la compréhension du mot,
car ils indiquent une direction d'interprétation des notions évoquées
par les racines qui suivent.
Devant un nom, X_ ("daa") indique que l'objet est la personne
qui décide de l'action, celle qui la déclenche - par exemple, X_>+X
("daa_ka-idé") signifie "celui qui déclenche l'action de trancher"
(le soldat, le bûcheron, le boucher, le juge, le chef de guerre etc.) ;
V_ ("vaa") indique que l'objet est l'activité qui résulte de l'action
- par exemple V_>+X ("vaa_ga-idé") signifie "l'activité de trancher"
(le découpage en tant qu'action, le tronçonnage, le combat, le jugement etc.) ;
8_ ("naa") indique que l'objet est le résultat d'une action (celle indiquée
par la racine - par exemple 8_>+X ("naa_ka-idé")
signifie "la découpe" ou "la part".
Attention, la langue française distingue souvent très mal
l'activité du résultat de l'activité. Ainsi on pourra parler en français
d'un dépassement en décrivant une voiture en train de dépasser une autre
(activité, donc en rémaï V_) comme on pourra parler d'un dépassement
de 50 centimètres à propos d'une voiture mal garée (résultat, donc en rémaï 8_).
Notez que pour un nom, 8_ ("naa_") est le déterminant sous-entendu :
>+X ("ga-idé") signifie donc a priori "une part", plutôt qu'une activité de partage
ou quelqu'un qui partage. Mais la seule manière d'être vraiment clair
est de préciser le déterminant. Vous pouvez le demander à l'interlocuteur
en répétant le mot, précédé du déterminant >_ ("gaa"), par exemple :
>_>+X ? ("gaa_ka-idé ?"), qui signifie "quel genre de chose qui tranche ?"
ou "une part ou quoi d'autre ?".
Devant un verbe, X_ ("daa") indique qu'on fait quelque chose
sur quelque chose d'autre que soi-même - par exemple, X_>VN
("gaa_kavamé") signifie "On tranche (quelque chose) mais pas soi" ;
V_ ("vaa") indique que l'on fait quelque chose comme d'autres le font,
d'une manière générique et non originale ou d'une manière particulière
- par exemple, V_>VN ("vaa_gavamé") signifie "On tranche (quelque chose)
comme d'autres le font, d'une manière standard" ;
N_ ("naa") indique que l'on fait quelque chose sur soi-même,
pas sur les autres - par exemple, N_>VN ("naa_gavamé") signifie
"On se tranche soi-même" (on se coupe, on se blesse, on se juge...).
Notez que pour un verbe, X_ ("daa_") est le déterminant sous-entendu :
>VN ("gavamé") signifie donc a priori "je tranche quelque chose qui n'est pas moi",
plutôt que "je me coupe" ou "je coupe comme tout le monde".
Encore une fois, la seule manière d'être vraiment clair
est de préciser le déterminant.
Devant un adjectif,
X_ ("daa") indique le risque, la possibilité,
la potentialité de l'action - par exemple, X_>SX ("daa_kahadé")
signifie "qui peut trancher", "trancheur", "dangereux", "militaire" ;
V_ ("vaa") indique une qualité l'action immédiate et rayonnante
sur quelque chose d'autre que soi-même - par exemple,
V_>SX ("vaa-kahadé") signifie "qui tranche", "coupant", "affûté" ;
8_ ("naa") indique le caractère de l'action conclue, passée - par exemple,
8_>SX ("naa_kahadé") signifie "ayant tranché", " ayant jugé", "ayant blessé".
Les déterminants accessoires se comportent presque
comme un déterminant français, comme par exemple l'article défini "le / la / les"
ou l'article indéfini "un / une / des" etc. Ils ont cependant des valeurs plus étendues,
comme par exemple une valeur démonstrative ("ceci", "cela", "cet autre là-bas").
Enfin, et surtout, en se combinant, ils expriment une quantité de nuances,
qui peuvent s'exprimer en français aussi bien par des adverbes,
des comparatifs, des superlatifs, voire des petits adjectifs très courants.
Contrairement au français, les déterminants accessoires
s'appliquent aussi bien aux noms, qu'aux verbes, aux adjectifs ou aux modes.
Les déterminants accessoires rémaï équivalent aux démonstratifs
et aux articles sont +_ ("yaa", le spécial, celui-ci dont je parle, près de moi, voici),
7_ ("laa", le remarquable, celui dont nous parlons, près de nous, voilà),
L_ ("saa", un autre, un quelconque, n'importe lequel, celui-là là-bas).
Par exemple : +X_>+X ("Ladaa_ga-idé") peut signifier "ce soldat près de moi"
ou "mon soldat(qui ne m'appartient pas forcément)" ;
7X_>+X ("ladaa_ga-idé") peut signifier "ce soldat près de nous"
ou "le soldat dont nous parlons" ou "notre soldat (qui ne nous appartient pas
forcément) ; LX_>+X ("Sadaa_ga-idé") peut signifier "un soldat loin de nous",
"un quelconque soldat" ou "n'importe quel soldat".
Les déterminants accessoires rémaï équivalent à des partitifs sont
O_ ("waa", la totalité, le complet, l'intégralité),
N_ ("maa", une partie de, la moitié, un petit peu de).
Notez bien que l'idée change fortement selon que le mot déterminé est
au singulier ou au pluriel. Par exemple : OX_>+X ("wadaa-ga-idé") signifie
"tout le soldat" ; OX_>+OX signifie "tous les soldats".
De même NX_>+X ("madaa_ga-idé") signifie "une moitié de soldat"
(un petit soldat) ; NX_>+OX ("madaa_ga-iodé") signifie "une partie des soldats".
Les déterminants accessoires rémaï équivalent à des volitifs et décrivant
des éventualités sont >_ ("gaa", un potentiel, un alternatif, ou pas, ou quoi d'autre),
S_ ("haa", l'idéal, le désiré, le souhaité, le rêvé, l'imaginaire réalisable,
l'attente justifiée, le plausible) et <_ ("raa", le théorique, l'hypothétique,
le peu désiré, l'imaginaire non réalisable, le fantasme, le fictif, l'invraisemblable).
Notez bien que ces déterminants rémaï remplacent les modes conditionnel
et subjonctif français quand ils s'appliquent à un verbe.
Le déterminant accessoires rémaï A_ ("baa") exprime une nuance de qualité,
de satisfaction, de gratification, de récompense, d'efficacité.
Par exemple AX_>+X ("badaa_ga-idé") signifie "un bon soldat".
A_ s'oppose à L_ ("saa"), en signifiant "pas n'importe lequel",
"celui qui sort du lot", "celui qui est plus satisfaisant que les autres".
Les superlatifs et dépréciatifs rémaï se construisent en combinant
des déterminants comme +A_ ("yabaa", spécial et bon, donc meilleur),
7+A_ ("layabaa", meilleur et remarquable, donc le meilleur),
LA_ ("sabaa", un bon quelconque, donc un médiocre, un mauvais),
ou
7LA_ ("lasabaa", mauvais et remarquable, donc le pire).
Par exemple, 7+AX_X+X ("labadaa_ga-idé") signifie "le meilleur des soldats" ;
7LA_>+X ("lasabaa_ga-idé") signifie "le pire des soldats" (le moins bon).
LA GRAMMAIRE REMAI
Ce sont les pro-mots rémaï qui servent de terminaison
à tous les mots pouvant jouer un rôle dans la description d'une situation
exprimée par une phrase. Toutes les terminaisons s'interprètent par rapport
à l'action exprimée par les verbes, au fur et à mesure que ceux-ci se succèdent.
Les terminaisons de noms sont les dix formes du pro-mot +X ("idé") ou cas. On distingue les cas indiquant le rôle dans l'action des cas indiquant la position physique par rapport à l'action.
PRONOMS ET TERMINAISONS DE ROLE DANS L'ACTION
+X ("idé") indique l'objet qui provoque (déclenche ou subit)
l'action (sujet, nominatif). Par exemple : X_<N+X 7<VN
("daa_réma-idé léra-vamé") signifie "l'homme parle" ou "l'homme raconte".
+8 ("iné") indique l'objet qui complète l'action (objet, accusatif).
Attention, le rémaï ne distingue pas l'action directe, de l'action indirecte
ou de l'attribut. Attention également à ne pas dire deux fois la même chose,
dans le cas d'un verbe qui contiendrait l'idée de l'objet. Par exemple :
7<VN LA+8 ("léra-vamé séba-iné") signifie : "Il parle d'un animal",
"Il raconte (l'histoire d') un animal".
+> ("igué") indique l'objet qui est le destinataire de l'action (cas "fils" ou datif).
Par exemple : 7<VN +8 X_>+> ("léra-vamé da_ga-igué") signifie
"Il parle de cela à un soldat", "Il la raconte pour un soldat".
+L ("issé") indique l'objet qui est le moteur de l'action
(cas "père", causatif, agent). Par exemple, 7<VN +8 O_>>+L
("léra-vamé waa_kégué-issé") signifie "Il parle de cela à cause d'un grand danger",
"Il la raconte par force d'un grand danger" ou "C'est un grand danger
qui lui fait parler de cela". >>AN X_7<+L ("kékabamé daa_léraissé") signifie :
"Je suis en danger à cause de celui qui parle" ou "L'orateur me met en danger".
+N ("imé") indique l'objet qui est un moyen d'accomplir l'action
(cas "vecteur", ablatif). Par exemple, 7<VN +8 7+A_7++N
("léravamé iné layabaa_livamé") signifie "Il parle de cela au moyen
de la plus grande des empathies", ou "Il la raconte
avec la plus grande des affabilités".
Le Rémaï n'a pas de cas génitif, car les terminaisons sont toujours
reliées à l'action évoquée par le verbe, ce qui n'est pas le cas de l'idée
d'appartenance ou de contexte habituellement marqué par le génitif.
Les mots pivots peuvent assurer ce genre de fonction,
comme par exemple OO' ("wo") qui indique que le mot qui suit
définit le contexte du mot de même terminaison sans OO'.
Mais il existe d'autres possibilités d'exprimer un lien entre deux mots
d'une même phrase hors celui de l'action évoquée par le verbe.
PRONOMS ET TERMINAISONS
DE PLACE PAR RAPPORT A L'ACTION
+V ("ivé") indique l'objet vers où se dirige l'action.
Par exemple : X_>+X VN X7+V ("Daa_ga-idé vamé déla-ivé") signifie
"Le soldat va vers la ville".
+A ("ibé") indique l'objet que remplit l'action.
Par exemple : VN X7+A ("Vamé déla-ibé") signifie "Il va à l'intérieur de la ville".
+S ("ihé") indique l'objet d'où provient l'action.
Par exemple : VN X7+S ("Vamé déla-ihé") signifie "Il va hors de la ville".
+7 ("ilé") indique l'objet en contact avec l'action.
Par exemple : 7<VN X7+7 ("Léra-vamé déla-ilé") signifie "Il parle en ville".
+< ("iré") indique l'objet par lequel transite l'action.
Par exemple : VN X7+< ("Vamé déla-ilé") signifie "Il va à travers la ville".
PRO-ADJECTIFS REMAI
Les terminaisons d'adjectifs sont les dix formes du pro-mot SX (hadé).
SX change de forme comme +X. Pour accorder l'adjectif en fonction du nom
qu'il caractérise, il suffit de recopier les signes du nom après le +.
Par exemple, l'adjectif <NSX ("réma-hadé") qui signifie "(C'est) humain"
devient au cas objet <NS8 ("réma-hané"). 7<VN <NS8 ("léra-vamé réma-hané")
signifie donc "Il parle (de choses) humaines"
ou "Il raconte (des histoires) humanistes".
VERBES REMAI
Les terminaisons de verbe sont les douze formes du pro-mot VN ("vamé").
Les verbes rémaï décrivent quatre sortes d'action :
VN ("vamé", inachevée active : "Je fais"),
AN ("bamé", inachevée passive : "On me fait"),
>N ("gamé", achevée active : "J'ai fait"),
<N ("ramé", achevée passive).
Ces quatre sortes d'action peuvent se dérouler selon six temps :
trois absolus (le verbe peut être utilisé seul)
et trois relatifs (le verbe doit suivre un autre verbe à un temps absolu).
TEMPS REMAI ABSOLUS
L'actuel : VN ("vamé", je fais), AN ("bamé", on me fait), >N ("gamé", j'ai fait),
<N ("ramé", on m'a fait). Par exemple : X_>+X 7<AN LA+8
("daa_ga-idé léra-bamé séba-iné") signifie
"On raconte au soldat (une histoire d') animal".
Le futur : V7 ("valé", je ferai), A7 ("valé", on me fera), >7 ("galé", j'aurai fait),
<7 ("ralé", on m'aura fait). Par exemple : X_>+X 7<>7 LA+8
("daa_ga-idé léra-galé séba-iné") signifie
"Le soldat racontera (une histoire d') animal".
Le passé : VL ("vassé", je faisais), AL ("bassé", on me faisait),
>L ("gassé", j'avais fait), <L ("rassé", on m'avait fait).
Par exemple : X_>+X 7<<L LA+8 ("daa_ga-idé léra-rassé séba-iné")
signifie "On avait raconté au soldat (une histoire d') animal".
TEMPS REMAI RELATIFS
Le temporaire : V8 ("vané", je fis), A8 ("bané", on me fit), >8 ("gané", j'eus fait),
<8 ("rané", on m'eut fait). Par exemple : 7<VL 7+V8 X_>+8
("Léravamé livamé daa_ga-iné") signifie
"(Tandis qu') il racontait (une histoire), il sympathisa avec le soldat".
Le parallèle : VX ("vadé", tout en faisant), AX ("badé", tout en me faisant),
>X ("gadé", tout en ayant fait), <X ("radé", tout en m'ayant fait).
Par exemple : 7<VN 7+VX X_>+> ("léravamé livadé daa_ga-igué")
signifie "Il raconte l'histoire tout en sympathisant à l'avantage du soldat".
L'imbriqué : VS ("vahé", donc en faisant), AS ("bahé", donc en me faisant),
>S ("gahé", donc en faisant), <S ("rahé", donc en me faisant).
Par exemple : 7<V7 7+VS X_>+L ("léravamé livahé daa_ka-isé")
signifie "Il racontera donc il sympathisera du fait du soldat".
L'ACCORD EN NOMBRE
L'usage du pluriel est facultatif en Rémaï, mais une fois le mot mis au pluriel, il faut accorder l'adjectif qui le caractérise. De même, un sujet pluriel doit gouverner un verbe au pluriel. Il existe cependant deux sortes de pluriels en Rémaï :
Le pluriel fréquentatif se marque par un premier O ("o")
placé juste après le premier signe du pro-mot. Il indique pour un nom
la pluralité d'objets désignés par ce mot, et pour un verbe,
le caractère habituel ou répétitif de l'action évoqué par ce mot.
Par exemple : VN ("vamé") signifie "Je fais", tandis que VON ("vomé")
signifie "Je fais habituellement", ou "je fais souvent"
ou encore "je fais et je fais et je fais...".
>+X ("ga-idé") peut signifier "une épée", tandis que
>+OX ("ga-iodé") signifie "des épées" ou "plusieurs épées".
Le pluriel opportun se marque par un second O ("o")
placé juste après le second signe du pro-mot. Il indique pour un verbe
l'action provoquée ou subie par plusieurs sujets, tandis que pour un nom,
il indique la pluralité de possesseurs de l'objet désigné par ce mot,
ou la pluralité d'origine de cet objet. Par exemple : VN ("vamé") signifie "Je fais",
ou "je vais", tandis que VNO ("vamo") signifie "Nous faisons" ou "nous allons".
>+XO ("ga-ido") peut signifier "une épée qui appartient à plusieurs personnes"
ou "une idée qui vient de plusieurs origines".
Les pluriels fréquentatifs et opportuns se combinent.
Par exemple : VONO ("vomo") signifie "Nous faisons habituellement"
ou "nous allons souvent" ou "nous avons l'habitude d'aller". >+OXO ("ga-iodo")
peut signifier "plusieurs épées de plusieurs origines différentes",
ou "plusieurs épées appartenant à plusieurs propriétaires différents".
POSSESSIFS
PRONOMS PERSONNELS
ET NIVEAUX DE CONVERSATION
Ces trois notions sont confondues en Rémaï.
En effet, la possession ou la personne provoquant l'action sont indiquées
par les mêmes neuf marques placées à la fin d'un nom, d'un verbe
ou d'un adjectif rémaï.
TROIS NIVEAUX DE CONVERSATION Il y a trois niveaux de conversation en Rémaï :
respectueux (le locuteur marque son profond respect envers la personne
qui possède l'objet ou qui provoque l'action), familier (le locuteur marque
son appartenance au même cercle que la personne qui possède l'objet
ou qui provoque l'action), distant (le locuteur marque qu'il n'a rien à voir
avec la personne qui possède l'objet ou qui provoque l'action).
Il est possible de mélanger les niveaux de conversation dans un même discours,
en indiquant différents rapports (respectueux, familiers, distants)
selon les différentes personnes auxquelles on s'adresse
ou dont on évoque les possessions. Autrement dit, le niveau
de conversation Rémaï n'est pas fonction des personnes
devant lesquelles on s'exprime, mais de son propre avis sur les personnes
que l'on évoque, et si bien entendu on souhaite le communiquer.
Les trois personnes ou possessifs rémaï respectueux sont :
+ ("yé") pour la première personne (celui qui parle),
X ("dé") pour la seconde personne (celui à qui on parle),
< ("ré") pour la troisième personne (quelqu'un d'autre que soi ou celui à qui on parle).
Par exemple : VN+ ("vaméyé") signifie "je fais", VNO+ ("vamoyé")
signifie
"nous faisons". VNX ("vamadé") signifie "vous faites" (vous de politesse
pour un seul interlocuteur), VNOX ("vamodé") signifie "vous faites"
(vous de politesse pour plusieurs interlocuteurs). VN< ("vaméré") signifie
"il fait". >+X+ ("ga-idéyé") signifie "mon épée" avec une nuance respectueuse
vis à vis de soi-même. >+S+ ("ga-ihéyé") signifie "ma dangerosité"
(le caractère dangereux de ce que je possède).
Les trois personnes ou possessifs rémaï familiers sont :
A ("bé") pour la première personne,
> ("ké") pour la seconde personne,
L ("sé") pour la troisième personne.
Par exemple : VN> ("vaméké") signifie "tu fais" (ton familier) ;
V7A >+N> ("valébé ka-iméké") signifie "J'utiliserai ton épée" (ton familier).
Les trois personnes ou possessifs rémaï distants sont :
V ("vé") pour la première personne,
8 ("né") pour la seconde personne,
7 ("lé") pour la troisième personne.
Par exemple : VLO7 ("vasolé") signifie "Ils arrivaient"
(ton distant - ils n'ont rien à voir avec moi).
La personne ou un possessif "inconnu" ou "indifférent" :
N ("mé") indique en effet une personne avec laquelle je ne peux pas
ou je ne veux pas indiquer la relation. Par exemple 7<>NN ("léragamémé")
signifie "quelqu'un m'a dit" (je ne veux pas ou je ne peux pas dire qui).
CONCORDANCE DES NIVEAUX DE CONVERSATION Comme pour le pluriel, l'indication de possession, de personne provoquant l'action
ou encore du niveau de conversation est facultative.
Cependant, une fois que le locuteur a choisi d'utiliser une telle marque,
il doit rester cohérent et marquer dans la phrase par la même marque
tous les mots qui désignent le même objet.
ACCORD EN GENRE
ET DISCOURS EROTIQUE
Pour indiquer le caractère féminin d'un objet désigné par un pro-mot, un nom,
un adjectif, un verbe rémaï, on lui ajoute le signe de finale longue _ ("aa").
Par exemple : VN_ ("vamaa") signifie "je fais" (comme une femme).
>+X_ signifie "une épée" (possédée par une femme ou dotée d'un caractère
féminin, ou encore ayant pour origine une femme).
Pour indiquer le caractère masculin d'un objet désigné par un pro-mot,
un nom, un adjectif, un verbe rémaï, on lui ajoute le signe de finale courte ' .
+' se lit "i" ; O' se lit "o" ; les autres signes se lisent suivie d'un son "eu"
ou bien sont durcis. Par exemple : VN' ("vam" ou "vameu") signifie "je fais"
(comme un homme). >+X' signifie "un sabre" (une épée possédée par un homme,
ou dotée d'un caractère masculin, ou encore ayant pour origine un homme).
L'absence de finale longue ou courte (prononcé "é") indique l'indifférence
vis à vis du genre, l'ignorance de ce genre, ou encore l'absence de ce genre.
Par exemple : VN ("vamé") peut signifier aussi bien "il vient" que "elle vient"
("elle fait", "il fait" etc.), ou encore "on vient"
(peu importe qui, ou encore, je ne sais pas qui).
PROPRIETES DU REMAI
Les propriétés du Rémaï découlent toutes de sa transparence sémantique.
* Un mot est défini par les signes qui le composent. Autrement dit, un débutant découvrant un mot Rémaï compliqué n'a pas besoin d'un [[dictionnaire]] ou d'une [[encyclopédie]] pour le comprendre.
* Avoir une idée (précise ou flou) de ce que l'on veut dire suffit à construire le bon mot. Autrement dit, en Rémaï, on dit toujours exactement ce que l'on veut dire, même si l'on veut dire quelque chose de flou ou d'équivoque.
* La vitesse d'acquisition du Rémaï est très supérieure à toute langue naturelle connue. Autrement dit, la simple combinaison des signes, puis des racines et terminaisons déjà connue génère d'elle-même près d'un milliard de mots connus. Très vite, un débutant en Rémaï expérimente la sensation (vertigineuse et possiblement désagréable pour certains) de maîtriser davantage la langue Rémaï que sa langue maternelle.
* Le Rémaï peut être exprimé dans toute suite de 12 signes différents ponctués (dont les finales courte et longue). L'écriture Rémaï simple s'apprend en quelques secondes, le langage des signes pour sourds-muets Rémaï en quelques minutes. Il n'y a aucune difficulté orthographique. L'écriture Rémaï double revient à écrire dans un système de [[Kanji]] transparent, c'est à dire sans aucune difficulté de mémorisation / interprétation.
* La traduction en Rémaï d'un texte rédigé dans une [[langue naturelle]] permet son analyse sémantique immédiate. Toutefois, il faut insister sur le fait que la version Rémaï d'un texte original n'est jamais l'équivalent du texte original, car la traduction peut être faite à différents niveaux de Rémaï (général, courant, précis), et que le Rémaï demeure une suite d'idées, pas une suite de mots tel que nous l'entendons dans une langue naturelle. Autrement dit, si vous traduisez par exemple un [[proverbe]] français en Rémaï, vous traduisez en même temps tous les proverbes qui veulent dire la même chose, tous les proverbes qui ont la même morale ou la même interprétation. Et inversement, un proverbe qui aura deux interprétations différentes pourra être traduit en deux textes Rémaï différents.
* De la propriété précédente, et du fait que le vocabulaire Rémaï est automatiquement généré le long d'un champ continu (tout nom peut être transformé en verbe ou en adjectif ou en adverbe - ou leurs contraires), découle la possibilité de créer automatiquement un texte cohérent, par simple juxtaposition de signes racines, rangés dans des structures grammaticales correctes. Autrement dit, n'importe quelle suite de mots Rémaï prend l'allure d'un cheminement de pensée cohérent.
* En Rémaï, le système de codage des [[phonèmes]], des nombres, des couleurs, de la musique etc. sont identiques. Autrement dit, il est possible de transformer à volonté un texte en une musique, une musique en un tableau coloré, un tableau coloré en une série de nombres, et n'importe quelle série de nombre en un texte cohérent. Selon le même principe, le Rémaï est son propre langage mathématique ou système de notation musicale, ou encore langage de programmation.
* Le Rémaï semble montrer une propriété réparatrice de traduction, observée sur la traduction d'un même passage d'une légende biblique en français et en latin : ce que le traducteur a pu oublié ou ajouter ou changer semble se corriger à la traduction, les incohérences et les blancs sémantiques (suite de mots contenant des idées contradictoires ou mots vides) disparaissant à la traduction en Rémaï.
== Avancement du Rémaï ==
Le Rémaï en est à sa version 12.6.
Il progresse actuellement par l'exploration de sa combinatoire (c'est à dire la liste de ce que signifie les mots à un signe, puis les mots résultant de combinaisons de deux signes et ainsi de suite). Il progresse également en parallèle par la traduction de la combinatoire Rémaï en latin, anglais, japonais et espagnol. La difficulté n'est pas de construire des mots mais bien de les traduire correctement et exactement (même s'ils sont équivoques) dans ces langues naturelles.
== Démarche scientifique du Rémaï ==
Le Rémaï n'a pas vocation à être une théorie linguistique. Il est toutefois probable que la pratique du Rémaï amène à se poser des questions et à trouver des réponses dans différents domaines, notamment en matière d'[[intelligence artificielle]], de la [[linguistique]], de la [[sémantique]], de la [[traduction automatique]] ou de l'apprentissage des langues étrangères naturelles ou construites.
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